Centre international d'informations, recherches et études sur les troubles du métabolisme et du comportement
Stelior Autisme
En 1978, le professeur O’Banion procède à l’étude du comportement et de l’alimentation d’un enfant autiste de 8 ans par monitoring. Au terme de son étude, le professeur observe que le froment et ses dérivés (gluten), le sucre, le lait et les laitages causent des troubles du comportement chez l’enfant autiste. Plus particulièrement, le professeur O’Banion découvre que l’intolérance au gluten et à la caséine entraîne des comportements anormaux chez les enfants autistes, notamment « l’hyperactivité, le rire forcé, ainsi que les actions compulsives et incontrôlées ».
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La piste de l’intolérance au gluten et à la caséine inaugurée par le professeur O’Banion sera explorée davantage par le professeur Reichelt. En 1981, ce dernier découvre, pour la première fois dans les analyses d’urines, des niveaux élevés de certains peptides opioïdes, dérivants d’une mauvaise absorption de gluten et de caséine chez 70 à 80% des autistes. Un résultat corroboré par le professeur Gillberg, qui démontre que les peptides opioïdes en question étaient présents dans le fluide cérébro-spinal des enfants autistes. Et en 1986, le professeur Reichelt rapporte des cas de guérison ou de forte amélioration dans les rangs des enfants autistes traités par des régimes sans gluten et sans caséine.
Pour sa part, le professeur Lucarelli de l’Université « La Sapienza » de Rome découvre des niveaux élevés d’anticorps IgA et IgG à la caséine chez les patients autistes. Après un régime sans aliments allergisants d’une durée de 3 semaines, le professeur enregistre une nette amélioration des symptômes comportementaux des patients.
Enfin, le professeur Shattock a examiné les profils urinaires de près de 1500 autistes sur une période de 10 ans. En fonction du type et de la gravité de la symptomatologie, la concentration et le type des
peptides exogènes rencontrés dans leurs urines variaient de manière prévisible. Un groupe de personnes normales (absence de peptides opioïdes dans leurs urines) servait de référence de contrôle pour l’étude menée par le professeur Shattock. Ce dernier observe que l’activité opioïde causée par des concentrations anormales de peptides perturbait, à des degrés différents, une série de fonctions du système nerveux central, notamment la perception, l’apprentissage, l’émotion, l’état d’âme et le comportement.
Reconnaître les premiers signes d’autisme
La bonne prise en charge de l’autisme est tributaire du dépistage précoce de la maladie. Dans un pays comme la France, qui compte entre 70 000 et 80 000 personnes touchées par l’autisme, le dépistage reste malheureusement insuffisant. D’où l’intérêt de rendre le diagnostic plus précoce. Cela passe essentiellement par la reconnaissance des premiers signes de la maladie, ce qui n’est pas chose aisée au vu de l’apparition lente et souvent subtile des symptômes de l’autisme, particulièrement au cours des trois premières années de vie de l’enfant.
Avant l’âge de trois ans, poser le diagnostic nécessite l’observation d’un ensemble de symptômes, idéalement avant que l’enfant n’atteigne les 18 mois. Généralement, les parents devraient s’alerter si l’enfant ne fait aucun geste de communication avant un an, ou ne prononce aucun mot avant l’âge de 18 mois. D’autres signes consistent en une perte soudaine des capacités de langage, aucune phrase de deux mots spontanément avant deux ans ou encore une désocialisation brutale. Toutefois, l’apparition de l’un ou de plusieurs de ces signes ne veut pas nécessairement dire que l’enfant est autiste, mais une consultation chez le médecin est essentielle pour dépister tout trouble éventuel.
Autisme : causes et traitement
Hérédité, facteurs psychologiques, consommation d’alcool pendant la grossesse… à ce jour, les causes précises de l’autisme ne sont pas connues de la communauté scientifique, mais des pistes sur les origines de la maladie existent. Les scientifiques sont toutefois unanimes sur le fait que les caractéristiques psychologiques des parents ne sont pas en cause dans la survenue de l’autisme chez l’enfant. Eu égard aux pistes sur les causes de la maladie, les chercheurs l’attribuent à une combinaison de facteurs génétiques et d’autres liés au développement cérébral et au développement du comportement. Selon les chercheurs, il y a une probabilité de 3% qu’un second enfant autiste naisse dans une famille concernée par la maladie. Cela représente un risque 60 fois supérieur à celui de la population générale.
Pour ce qui est du traitement de l’autisme, il dépend grandement de la personne atteinte. Il consiste concrètement à accompagner le patient et à l’aider pour vivre au mieux avec ses symptômes, notamment grâce à l’éducation, au jeu, à la socialisation, au développement de ses capacités et à l’alimentation. Cette dernière piste s’est par ailleurs révélée très prometteuse dans le traitement de l’autisme, avec des résultats parfois surprenants. Par exemple, Plusieurs études recommandent aux enfants autistes un régime alimentaire sans gluten et sans caséine, qui permet de réduire les troubles du comportement liés à la maladie.
Guérir de l’autisme, c’est peut-être possible grâce à l’alimentation
Alors que de nombreuses sommités définissent l’autisme comme étant une maladie irréversible, l’expérience a montré qu’on peut en guérir grâce à un changement d’alimentation et de mode de vie. Dans son livre “Etre et ne plus être autiste”, Nathalie Champoux raconte comment elle a réussi à vaincre l’autisme de ses enfants grâce à l’alimentation, et plus précisément grâce à une alimentation hypotoxique. Cette mère de deux enfants a en effet adopté un régime composé d’aliments frais bio, sans lait ni blé. Au bout de seulement quelques jours, elle remarque une nette amélioration des capacités d’expression, d’interaction et de contrôle des mouvements de ses enfants. Après trois mois, leur développement est redevenu tout à fait normal.